Janice Munroe
Comme je viens de la Colombie-Britannique, vous serez peut-être portés à croire, d’après le titre de ce rapport, que ma réflexion traitera de la syndicalisation. Elle portera cependant plutôt sur un « appel à se rallier », mais avec une touche de nouveauté.
Ces jours-ci, on demande de plus en plus aux pharmaciens de faire toujours davantage dans un même laps de temps. On nous demande de participer à des recherches et d’accomplir notre travail en étant à la fine pointe de la pharmacothérapie spécialisée. Ironiquement, nous devons nous acquitter de cette charge de travail accrue tout en maintenant un « équilibre travail-famille » satisfaisant! Nous savons tous intuitivement que c’est impossible.
Les pharmaciens ont une quête commune : fournir des soins sécuritaires et efficaces aux patients. Et individuellement, nous tentons de tirer le maximum des outils et de la technologie dont nous disposons. Nous réalisons tous quelques progrès et, contre vents et marées, nous réussissons à répondre à quelques-unes de ces demandes toujours plus nombreuses.
Toutefois, pour réaliser des progrès considérables, nous devons travailler ensemble pour réellement changer notre milieu de pratique afin qu’il puisse soutenir notre quête commune. Cette tâche est irréalisable si nous travaillons seuls. Des organisations comme la Société canadienne des pharmaciens d’hôpitaux (SCPH) et l’Association des pharmaciens du Canada (APhC) sont bien placées pour nous représenter aux tables où les changements dans les milieux de pratique devront être approuvés et avalisés. Le travail de ces deux organisations sur le projet SCPH 2015 et le Plan directeur pour la pharmacie a jeté les bases sur lesquelles notre pratique pourra se développer et évoluer.
Les patients qui reçoivent des soins des pharmaciens d’hôpitaux ont une vie en dehors des hôpitaux, où ils reçoivent des soins des pharmaciens communautaires. À cet égard, les pharmaciens hospitaliers et communautaires ont en définitive les mêmes objectifs et ces deux secteurs de la pharmacie doivent s’unir pour les atteindre. Nous devons travailler ensemble plutôt que séparément.
Le soutien apporté par les membres à la SCPH et à l’APhC permet à ces organisations de faire valoir notre profession au nom de chacun et chacune d’entre nous. Le bureau national de la SCPH cultive et entretient de solides relations avec les parties prenantes externes en communiquant régulièrement et en partageant de l’information sur des enjeux clés avec celles-ci. Nos voix unies qui se font entendre par les efforts de valorisation de nos organisations ont une portée beaucoup plus grande et efficace que nos voies individuelles!
Le Comité de valorisation de la SCPH définit et développe des campagnes de promotion qui portent principalement sur les rôles des pharmaciens et sur leurs contributions quant à la qualité des soins aux patients. Ces campagnes sont développées et menées par le comité au niveau national, puis poursuivies localement au niveau provincial (sections). Grâce aux solides relations que chaque section cultive et entretient avec les parties prenantes externes dans leur province ou leur région, nous pouvons faire entendre notre appui à l’avancement de notre profession.
Les pharmaciens d’hôpitaux de première ligne ont besoin dès maintenant d’un soutien concret, tangible, sous forme d’outils et de technologie qui les aideront à prodiguer des soins sécuritaires et efficaces à leurs patients. Nous devons être entendus, car nous ne pouvons plus mener cette lutte individuellement. Pour réaliser de véritables progrès, nous devons nous regrouper en tant que pharmaciens unis – unis sous les auspices de la SCPH!
[Traduction par l’éditeur]
Canadian Journal of Hospital Pharmacy , VOLUME 64 , NUMBER 1 , 2011